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Nous voilà à la découverte d’un nouveau pays, l’Italie. Nous aurions aimé faire deux articles mais le temps ne nous l’a pas vraiment permis. Voici donc un récapitulatif de nos plus ou moins deux mois sur les terres italiennes.

Tout d’abord dès les premiers jours, même les premières heures, on remarque un accueil très chaleureux ! Beaucoup de cyclistes qui nous font des signes, des voitures nous saluent, des passants nous offrent de la nourriture, etc. Pleins de marques d’attention pour nous mais aussi pour Oliver. Rare sont les jours sans que des passants regardent, que dis-je, admirent Oliver. « Che bello », « belissimo », « ooooh amore ». Une vraie star qui est patient avec son public et qui se laisse gentiment câliner. Je pense que notre passage en Italie a peut-être laissé des traces chez certains vu le nombre de photos et vidéos qui ont été prises sur notre passage. D’ailleurs petite anecdote, un jour où nous cherchions un camping, une dame s’arrête en voiture avec sa fille et nous dit qu’elle reconnaît le chat par une vidéo « TikTok » où Oliver était sur les épaules d’Antoine. Surprise car nous ne sommes pas sur ce réseau social mais cela nous fait rire d’apprendre cela. Nous avons cherché après cette vidéo mais en vain. Sûrement une vidéo réalisée lors de notre passage à Matera (nous reviendrons sur cette journée plus loin dans l’article).

Nous démarrons donc notre aventure italienne de Ancône direction Bari dans les Pouilles (où nous passerons les fêtes de Noël). Nous décidons de longer la côte Adriatique et le point positif c’est que nous sommes en basse saison, les pistes cyclables du bord de mer sont donc vides de touristes et cela nous permet de profiter au mieux de cette côte. Qui dit basse saison dit moins de vie aussi et nous traversons des endroits qui doivent beaucoup vivre du tourisme car tous les hôtels, les bars et restaurants de plages sont fermés, du moins presque tous. Nous sommes donc relativement tranquilles sur la route mais ces villes presque fantômes peuvent parfois un peu plomber le moral. Nous trouvons notre réconfort dans la cuisine locale et peu cher. Nous nous faisons un plaisir avec de bonnes pâtes fraîches mais surtout avec d’excellentes pizzas très très bon marché par rapport à chez nous ( en moyenne 5,50 € la margarita !).

Pour se loger, malgré des indications régulières d’interdiction de camping sauvage et de bivouac nous trouvons assez facilement des lieux tranquilles pour passer la nuit en bivouac. Les autorités sont moins sévères en cette saison. De temps en temps nous nous installons dans des agricamping, genre de camping à la ferme avec souvent des produits locaux. Les nuits ne sont pas toujours bon marché mais on peut trouver de chouettes offres intéressantes. Les Bed & Breakfast sont aussi accessibles pour pas trop cher en cas d’urgence ou dépanner une nuit. Pas toujours facile par contre de savoir si c’est Ok pour Oliver et si nos vélos seront en sécurité. Les italiens ne parlent pas toujours bien anglais.

Les jours passent sous le ciel italien et la météo favorable nous permet de bien avancer. Les kilomètres qui s’accumulent et nous éloignent des proches commencent à peser et notre corps réclame un moment pour se reposer. Nous décidons de nous arrêter pour quelques jours à Bari, capitale des Pouilles, afin de prendre du temps pour nous et fêter Noël dans cette belle ville. Gros coup de cœur pour sa vieille ville. En plus qui dit Pouilles, dit burrata (MIAM!!!). Un délice pour les papilles avec un bon morceau de pain italien.

Après Bari nous nous dirigeons plus vers les terres direction la Calabre mais en nous arrêtant à Matera. Nous trouvons un chouette camping à +/- 1h de marche de la ville parfait pour expérimenter une journée promenade avec Oliver. Nous quittons le camping le matin et cette petite boule de poils a adoré nous suivre en laisse sur le chouette chemin qui amène à Matera. Très belle promenade jusque là, cela en valait vraiment la peine ! De belles grottes avec vue sur la ville, un pont du style pont de singe à traverser où l’on doit se tenir à une corde pour descendre, etc. Nous avons tous les trois adoré !
Arrivé dans la ville nous plaçons Oliver dans son sac pour une petite sieste mais très vite, ce curieux veut en sortir comme en témoignent certaines photos. Finalement il passera une grosse partie de la journée perché sur les épaules d’Antoine pour admirer la ville. Une vraie star évidemment dans une ville qui attire beaucoup de monde. Les gens sont pour la plupart bienveillants et demandent pour faire une photo. D’autres pas, ce qui nous agace un peu, cela fait partie du jeu on va dire. Mais ce chat est trop beau, il faut être honnête !
Une magnifique journée du coup passée sous un soleil bien chaud. On recommande fortement !

Après cet arrêt, direction la Calabre, nous sommes motivés ! Ah ben trop tard, motivation perdue … Le dénivelé à raison de nous, nous plombe le moral et ce n’est pas tous les jours facile avec Oliver. Antoine pousse nos deux vélos sur beaucoup de montées ce qui le fatigue beaucoup…nous n’avançons pas beaucoup. Nous décidons alors de rejoindre la côte afin de soulager le dénivelé et de nous permettre une meilleure avancée. Mauvais choix à nouveau pffff ! La route que l’on devait suivre jusqu’à Reggio de Calabria est une grande route avec beaucoup de circulation… Pas très agréable pour le vélo et pour Oliver. Nous décidons alors de couper à travers les terres mais en train. Les trains régionaux sont top pour les vélos car il y a des places qui sont prévus pour eux dans les wagons donc c’est parfait ! De plus dans beaucoup de gares il est facile d’arriver sur les quais soit avec des ascenseurs soir parce que les voies sont au niveau de la route et nous pouvons y accéder par un passage au bout des quais. Donc train jusqu’à Cosenza et ensuite le lendemain un autre pour Reggio de Calabria. La Sicile est en vue !

Premier objectif atteindre l’Etna afin de faire une excursion à pied dessus. Expérience magique, nous avons eu beaucoup de chance. Il faisait 15 degrés en bas sur la ville et en montant nous sommes descendus à 0 C°. Vue splendide pour l’ascension avec les terres noires des coulées de laves antérieures. La descente encore plus belle, nous voyions moins car une brume nous a envahit en apportant une petite neige. C’était magnifique ! avec le contraste entre la neige et la lave, on se croirait dans un film en noir et blanc ! Nous avons adoré malgré le froid et la barbe d’Antoine qui gèle. Bon choix de notre part d’y monter à pied, car le prix téléphérique et les excursions nous sont paru cher pour ce que ça valait. Notre excursion fut très satisfaisante. Merci à l’Etna et sa météo particulière d’avoir permis cela !

Ensuite, comment dire, nous devions longer la côte sicilienne afin de parcourir toute cette grande île. Nous étions motivés et avions un bon rythme mais le cumule de plusieurs choses nous a fait raccourcir notre voyage en Sicile. Tout d’abord en Italie de manière générale, quotidiennement nous passions par des routes avec beaucoup de dépôts sauvages de déchets … Et un peu plus en scille il nous semble. Sacs poubelle, électroménagers, meubles, restes de chantier, etc. Cette pollution nous faisait mal au cœur et nous plombait beaucoup… Aussi les routes ne sont pas vraiment en bon état, énormément de nid de poule, absence de sécurité pour les cyclistes (piste cyclable, etc) et les italiens klaxonnent beaucoup sur les routes. Que ce soit pour prévenir un croisement ou dire qu’ils dépassent. En voiture ça va mais en vélo c’est pénible d’entendre klaxonner chaque fois qu’une voiture te dépasse. C’est peut-être bienveillant pour prévenir mais c’est plus stressant qu’autre chose… Ensuite la barrière de la langue commençait aussi à nous peser, toujours devoir réfléchir et parler en anglais et encore lorsque les gens pratiquaient cette langue. C’est fatiguant d’une certaine façon même si nous comprenons plus facilement l’italien que nous le parlons. L’envie d’arriver en France un peu plus vite commençait à se faire ressentir mais on gardait espoir de se dire que dans une à deux semaines nous y serions. Hélas la météo s’en est mêlée, de grosses pluies accompagnées d’un vent de face avec des rafales jusqu’à 80km/h ont eu raison du moral.
Nous nous arrêtons deux jours dans un camping à Agrigento pour nous organiser. Nous devions passer par la Sardaigne et la Corse mais nous oublions, nous gardons ça pour une prochaine fois (faut bien garder un peu d’Europe pour d’autres voyages). Nous prenons donc un train jusqu’à Palerme où nous prenons un ferry pour Gênes, dans le nord de l’Italie. Plus que 170 kilomètres jusqu’à la frontière française. Et la gentillesse des italiens du nord nous semblait encore plus grande que celle du sud. Nous avalons ces derniers kilomètres en quelques jours en suivant de superbes pistes cyclables le long de la méditerranée et en admirant une côte superbe ! Paysages vraiment beaux.

Fini le limoncello, les pâtes, les pizzas et bonjours aux fromages et pain français ! Content de pouvoir parler à nouveau notre langue. De plus depuis notre arrivée en France il nous arrive plein de chouettes rencontres et nous sommes actuellement dans notre première expérience de Wwoofing !
Plein de choses à vous raconter déjà sur la France mais cela se fera dans un prochain article.

L’aventure continue et elle annonce de bien jolies choses ! Comme disent les italiens, CIAO !