NORDKAPP 71° 10′ 21″ KM3739

J84

Deux jours après l’écriture du dernier article, premier gros pépin mécanique. En faisant le petit nettoyage habituel de nos chaines, nous nous rendons compte que la roue arrière d’Antoine est littéralement fendue au niveau d’un des rayons. Impossible de continuer avec une roue dans cet état, il va falloir la changer. Heureusement pour nous, nous étions toujours à Tromso. Par contre, le temps était contre nous, nous étions samedi et notre ferry pour Honningsvag démarrait le lendemain. Nous nous retrouvons donc dans l’urgence de trouver un magasin qui pourrait nous dépanner. Nous partons alors à la recherche des marchands de vélo de la ville qui pourraient nous dépanner. Après trois magasins, aucun d’eux ne possèdent la roue qu’il nous faudrait en stock. Nous commençons un peu à stresser car nous étions fin d’après-midi et que sans cette roue, cela pouvait mettre en péril notre ascension vers le Cap Nord. Finalement miracle ! La chance nous sourit, un quatrième magasin possède la roue qu’il nous faut et ils sont d’accord de vite nous la changer en urgences avant la fermeture. Nous voila alors fin prêt à atteindre ce fameux Cap Nord avec une belle roue toute neuve !

Le lendemain, nous quittons le camping ou nous étions pour nous diriger vers le terminal de l’Hurtigruten. Nous avions un peu d’appréhension car plusieurs personnes nous avaient déjà dit que ce bateau était très luxueux. Nous avions peur d’énormément faire tâche dans le décor. Mais, une fois à bord, après avoir laissé nos vélos dans le garage, nous voilà bien surpris ! Ayant connu différentes traversées avec de très jolis ferrys à travers les pays scandinaves, nous n’avons pas du tout eu l’impression d’être sur une croisière de luxe. Le bateau était petit, il y avait à bord les éléments habituelles que l’on trouve sur les ferrys, un restaurant, un bar, un petit magasin et des cabines, même pas de piscine ! N’ayant pas pris de cabine nous avons passé la nuit dans les canapés du bar sans se faire virer ! La traversée dans ces paysages nordiques fût splendide, des paysages à couper le souffle et plein de soleil. Nous avons eu la chance de pouvoir observer un magnifique soleil de minuit.

Arrivée le lendemain à Honningsvag, prêts pour l’ascension de 34 kilomètres vers le célèbre Cap Nord. Les kilomètres jusque là furent difficiles, l’ascension fût longue avec deux très grosses montées sous un magnifique soleil. Route très fréquentée, touristique, nous avons été dépassé par une vingtaine de cars remplis de touristes, venant d’énormes bateaux de croisières (il faut savoir que nous ne cautionnons absolument pas ce genre de tourisme qui détruit notre planète). Les mobilhomes étaient eux aussi bien présents. On constate tout de même le respect de certains véhicules nous saluant en nous croisant, même un motard nous faisant une belle révérence.
Malgré ce tourisme de masse, les paysages reste magnifiques, désertiques, lunaires, fidèles à la Norvège.
Arrivé là-bas, le vent était d’une violence, difficile de tenir debout. Nous avons eu beaucoup de chance d’arriver tôt sur place car, une fois « la nuit arrivant » les touristes sont encore plus nombreux, se ruant près du globe afin de photographier un soleil de minuit, qui, finalement peut être visible un peu partout au dessus du cercle polaire arctique durant le jour polaire.
Le soleil étant avec nous, nous avons eu la chance d’observer un magnifique soleil de minuit.
Il faut aussi savoir que l’entrée au Cap Nord coûte chère, 310 NOK par personne l’équivalent de 31 euros, sauf pour les piétons et les cyclistes car comme inscrit sur leur site: « Nous nous soucions de l’environnement et soutenons le développement durable. Nous encourageons les solutions respectueuses de l’environnement en offrant l’entrée gratuite aux visiteurs qui arrivent à pied, à vélo ou avec d’autres véhicules non motorisés ».


Nous sommes fiers de cette première étape atteinte et de tous ces kilomètres parcourus ! Nous prenons ensuite un bus vers Rovaniemi en Finlande. Nous avons hâte de découvrir ces terres, elle nous accueille d’ailleurs avec pas mal de rennes peu farouches sur la route et même sur les parkings.