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Voilà deux semaines que nous sommes arrivés en Norvège et comme toujours nous avons plein de choses à dire ! Nous avions hâte d’arriver dans ce beau pays afin d’en prendre plein les yeux avec ses paysages, ses fjords, ses cascades, ses vikings, etc. Nous n’avons vraiment pas été déçu à ce niveau !! Pas un jour sans sortir un « Put*** c’est beau !! Tu penses que les norvégien.ne.s se rendent compte de la chance qu’iels ont ? » Entre vallées coupées par les fjords, hauts de falaises avec vue imprenable sur l’océan, bords de côtes à couper le souffle, nous profitons de chaque coin de beauté des terres norvégiennes !
Évidement juste regarder et profiter ça serait trop facile. Pour info, la Norvège, ça monte ! Le dénivelé est loin d’être le même que notre « plat pays ». Nos cuisses ont senti la différence très vite dès notre arrivée à Bergen. Environ, 10 000 mètres de dénivelé ont été parcourus en deux semaines. Du coup nos bras ce sont également musclés car pas toujours évident de pédaler avec des pentes à 15 %, pousser notre mule devient la solution la plus sage. Mais quel bonheur, une fois arrivé en haut, de pouvoir contempler de magnifiques panoramas mais surtout de belles descentes zygzaguant à flanc de montagne permettant de se rafraîchir après une belle ascension.
Mais attention, se rafraîchir n’est pas toujours nécessaire car la pluie est là pour aider à être humide par dessus et non par dessous de transpiration. Heureusement nous sommes équipés au mieux pour cela ! Le moral est tout de même parfois entaché mais nous relativisons et les pluies ne durent que rarement toute la journée. Cette météo capricieuse, en plus, rend désagréable le montage et démontage de la tente car si il pleut de trop quand on remballe le matin, la tente risque d’être inutilisable le soir si nous n’avons pas le temps de la faire sécher. C’est ce qui nous est malheureusement arrivé. Nous avons donc choisi l’option du confort d’une cabane dans un camping pour une nuit et de poursuivre avec deux autres en auberge de jeunesse (super auberge au passage, nous étions seul dans le bâtiment, tranquillité et beaux espaces rien que pour nous). Nous dormons très bien en tente d’ailleurs ! Ce qui est difficile c’est trouver où la mettre. Oui, le camping sauvage ou devrais-je dire le bivouac, est autorisé en Norvège mais les terrains que nous parcourons ne nous permettent pas toujours de s’installer. Trop humides, habitations trop proches, terrains fortement en pentes, coin peu sécurisés, etc. La chance commence tout de même à nous sourire car plus nous montons vers le nord plus nous trouvons des zones de bivouac convenables (ou devrions-nous moins exigeants?) ! Nous avons même eu la chance de tomber sur des shelters (il faut savoir les trouver, moins répandus qu’au Danemark, voir quasi inexistants). De plus, au fur et à mesure que nous progressons, nous nous rapprochons du cercle arctique. Qu’est-ce que cela veut dire et en quoi ça joue sur notre voyage ? Tout simplement les jours se rallonge énormément jusqu’à quasi plus avoir de nuit. Actuellement nous devons avoir, à tout casser, 2h de nuit, et encore, lors de ces périodes nocturnes il ne fait pas vraiment nuit noire, nous pouvons encore facilement voir. Des que nous aurons dépasser ce cercle arctique, ce sera le jour polaire, ce qui signifie que le soleil ne se couche pas et nous espérons pouvoir aperçevoir le soleil de minuit . Pour l’instant, nous pouvons donc nous permettre de nous arrêter plus tard car il fait encore bien clair jusqu’à minuit. Par contre, il faut savoir s’adapter et réussir à s’endormir malgré qu’il fasse encore clair, nos rythmes se perturbent un peu.
Avant de finir, il est difficile de parler de ces deux semaines en Norvège sans aborder le coût de la vie. C’est cher ! Tout le monde le sait mais d’être face aux prix c’est autre chose. Pain industrielle presque à 4 €, fromage en tranches ou râpé 4 voir 5 €… Légumes, notre référent est le concombre, il atteint 2 € pièce pour un petit format… Solution on se nourrit pas mal de fromage en tube (très connu ici, style « vache qui rit » avec plein de goûts différents), et de crêpes/wraps qui sont peu cher mais surtout facile à ranger et à prendre en grande quantité. Heureusement que les sous-marques existent ! Nous sommes heureux d’utiliser l’énergie musculaire pour avancer car le prix du litre d’essence atteint souvent les 2,50 € ici.
Pour conclure, nous rencontrons quelques autres bikepackers sur la route et il est agréable de discuter de nos voyages respectifs tout en se donnant des conseils mutuels. L’entre-aide a encore de beaux jours devant elle ! D’ailleurs la bienveillance des norvégien.ne.s que nous croisons est tellement plaisante. Les automobilistes que nous croisons nous sourient souvent, s’écartent bien pour nous doubler (pas comme en Allemagne). On nous propose même de la nourriture et ils sont épatés quand nous leur expliquons que nous nous rendons vers le Cap Nord. Nous ne manquons pas non plus d’eau car partout, stations essence, magasins, particuliers, tous nous accompagnent volontier jusqu’au robinet lorsque nous avons besoin de faire le plein d’H2O.
Deux semaines en Norvège, 606 kilomètres parcourus sur ses routes, du dénivelé en veux-tu en voilà, mais, on ne le dira jamais assez, des paysages SPLENDIDES !!! Nous profitons à fond malgré les baisses de moral occasionnels et nous repartons demain plus motivés que jamais ! « One day you’ll leave this world behind, so live a life you will remember »